Acteurs
Les Professionnels
Partage d’informations : quel cadre juridique ? (2)
Le Haut conseil du travail social (HCTS) publie trois fiches pratiques portant sur le partage d’informations à caractère personnel dans le cadre de l’intervention sociale en général, dans le champ de l’aide à domicile et dans le cadre des commissions traitant des situations de personnes accompagnées. Ces documents sont le fruit de travaux menés depuis l’automne 2016 par la commission éthique et déontologie du travail social (CEDTS) que le Haut conseil avait mandaté pour piloter une démarche de consensus sur ce sujet. Ces fiches rappellent le cadre légal, en différenciant bien l’astreinte au secret professionnel, qui s’applique à certaines professions ou à tous les intervenants de certaines missions, et l’obligation de discrétion (ou devoir de confidentialité) qui s’impose à tout intervenant dans le champ de l’action sociale et médico-sociale. Cependant, le partage d’informations n’est pas qu’une question de droit formel, c’est aussi une question de natures éthique et déontologique, dont les contours sont plus complexes à définir puisqu’il s’agit aussi de respect de la vie privée, de relation de confiance entre la personne et l’intervenant, ou d’évaluer des situations de danger qui peuvent justifier de rompre le secret professionnel.
Actualités sociales hebdomadaires, 19 décembre 2017.
Animateurs : une profession mieux reconnue
Lors de son congrès annuel des 8 et 9 novembre à Paris, le Groupement des animateurs en gérontologie (GAG) a présenté sa troisième enquête nationale, qui montre des avancées en termes de reconnaissance, de formation et de professionnalisation. Les animateurs sont aujourd’hui 12 000 en France, dont 84 % de femmes. Tous les animateurs sont salariés, dont 97 % en CDI ou exerçant dans la fonction publique. 82 % exercent à temps plein. 81 % des adhérents du GAG ont eu une formation d’animateur sanctionnée par un diplôme d’État ou un brevet, contre 19 % en 2003. Les animateurs estiment être reconnus par la direction et les professionnels dans 73 % des structures, et 80 % disent s’impliquer dans l’élaboration du projet institutionnel d’animation ; 66 % participent au conseil de la vie sociale. Pour Bernard Hervy, vice-président du GAG, la nature des animations a considérablement évolué. Grâce à la formation, les animateurs ont intégré qu’ils ne pouvaient pas restaurer, par l’animation, les capacités perdues. Ils ne revendiquent plus des animations dites thérapeutiques ou occupationnelles mais le développement de la vie relationnelle, sociale et culturelle des personnes âgées. Pour Bernard Hervy, il s’agit maintenant pour la profession de développer les liens hiérarchiques et institutionnels.
Géroscopie pour les décideurs en gérontologie, novembre 2017.
Technologies
Entraînement cognitif sur ordinateur : des effets durables ?
Marco Cavallo, de l’Université eCampus à Novedrate, et Chiara Anguillata, de la résidence-services Ville Roddolo à Moncalieri (Italie), ont testé la stabilité des effets d’un entraînement cognitif sur ordinateur auprès de 80 personnes au stade précoce de la maladie d’Alzheimer, avec une batterie de tests neuropsychologiques. Cet entraînement permet une amélioration à 12 mois de la mémoire à court terme, de la mémoire de travail, de la compréhension du langage et des fonctions exécutives mais les effets s’estompent ensuite.
Cavallo M, Angiletta C. Long-Lasting Neuropsychological Effects of a Computerized Cognitive Training in Patients Affected by Early Stage Alzheimer’s Disease: Are They Stable Over Time? J Appl Gerontol 2018 [Epub ahead of print].